Choisir ses bandes de repos pour chevaux

Connu pour ses vertus émollientes et rafraîchissantes, le mash reste ponctuellement une valeur sûre de l’alimentation. Recette à l’ancienne cuite à feu doux ou mélange industriel adéquat, ce mets fait office de repas léger, appétent et compensateur des pertes en eau.

Parce qu’il ne faut pas rompre avec les traditions anciennes ou au contraire savoir y revenir avec raison, nombreuses sont les écuries qui ont coutume de donner une fois par semaine un mash (issu de l’anglais qui signifie purée, pâtée, bouillie).

 

Une tradition ancienne

Ces habitudes de repas cuit dans un grand volume d’eau ont été adoptées dans l’hexagone au cœur des écuries de courses. Les entraîneurs se calquaient sur leurs homologues anglais à la fin du XIXe siècle. Les mashes sont donnés de manière plus intense en hiver afin d’éviter l’échauffement dû à une forte présence d’avoine, mais également en période d’entraînement après les courses lorsque les chevaux ont besoin de récupérer.

Des recettes et indications variées

Les raisons pour donner des mashes sont multiples, à savoir la saison, l’importance du travail ou au contraire le repos nécessaire. Il faut cependant rester vigilant car ce repas, qui convient bien pour soulager l’organisme, est en-dessous des quotas alimentaires donnés les autres jours. Bien gonflées, la portion est d’environ dix litres qui correspondent à environ 4 litres d’aliment sec alors que les chevaux mangent d’ordinaire entre six et huit litres d’avoine par repas.
Le mash est laxatif (graine de lin et son de blé), de ce fait, on peut rencontrer des problèmes de déminéralisation. Il ne faut donc pas oublier de compenser par un complément CMV (complément minéral vitaminé) (MINBOOST).

L’atout du savoir-faire maison

La « cuisine » du mash offre un panel de recettes basées sur la ration et les usages respectés par des générations de soigneurs et d’hommes de cheval. Par exemple, le Manuel de l’éleveur étalonnier rédigé par le vicomte de Poncins, directeur du Haras du Pin dans les années 1950, préconisait une ou deux formules de base. On peut y constater que tous les grains (ou l’enveloppe extérieure du grain pour le son) sont largement additionnés d’eau. Suivant les recettes, cette eau sert de support à une cuisson ou s’utilise simplement versée chaude sur le grain. Elle permet une macération qui hydrate et assouplit le cœur du grain. Monsieur de Poncins précisait ensuite que l’on pouvait faire entrer dans la préparation toutes sortes d’ingrédients dont les fourrages coupés (paille, foin), des féveroles concassées (type de fèves riches en protéines), de la fleur de luzerne qui donne de l’arôme, de la levure de bière (vitamine B), de la graine de lin (acides gras essentiels) (DEOS OMEGAVIT). Le sel, ou le sulfate de soude (rafraîchissant, laxatif), le son (fibres), venaient compléter la mixture. Il faut noter que la graine de lin à toujours fait l’objet d’une attention particulière. Il est en effet préconisé de la faire cuire, avec les céréales ou à part, de façon à former une gelée qui sera ajoutée au mélange en son temps.


Le but recherché par cette tradition ancienne était de cuire l’amidon des céréales. La cuisson permet de briser les chaînes carbonées des molécules d’amidon pour les réduire en sucres simples. Un peu comme si l’on réalisait une prédigestion pour soulager l’intestin grêle de la délicate digestion des céréales crues. De son côté, le son de blé avait pour but principal d’éponger le jus de cuisson. Les manuels de l’époque décrivent souvent une distribution quotidienne de son. En ce qui concerne la graine de lin, son effet émollient atténue l’inflammation, notamment digestive.


En matière de coût, notons que si la réalisation d’un mash permet de faire une économie pour ce qui est des matières premières, il convient d’y ajouter la dépense occasionnée par la cuisson alors que l’élaboration et la distribution demandent un peu plus de temps passé pour le personnel. Chez Équidéos, nous l’avons compris et nous vous proposons un mash « tout prêt » facile à l’emploi et sans cuisson ! (MASH).

Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos