Pourquoi tondre votre cheval ? Quand les températures commencent à baisser, l’organisme du cheval se protège naturellement du froid en développant une épaisse couche de poils. Or, chez les chevaux qui travaillent, ce doux manteau risque de provoquer un excès de transpiration, néfaste à leur santé. Raison pour laquelle les chevaux vivant au box sont régulièrement tondus !
L’équipement pour tondre votre cheval
Équipez-vous de matériel de pansage et d’une tondeuse en parfait état de marche. Veillez également à avoir deux jeux de peignes affûtés, de l’huile pour la tondeuse et une rallonge électrique suffisamment longue pour laisser une bonne liberté de mouvement. Et bien sûr, n’oubliez pas le balai pour l’indispensable ménage.
Les préalables indispensables
Il est nécessaire que vous effectuiez un pansage minutieux avant la tonte. Si votre cheval n’a jamais porté de , assurez-vous qu’il la porte, car elle est indispensable après le passage de la . Le jour J, prévoyez assez de temps pour ne jamais avoir à vous presser. Si votre cheval ne se roule pas, mettez-le en liberté quelques heures avant pour le détendre. Veillez à ce qu’il ne transpire pas, cela retarderait d’autant le rendez-vous. Vérifiez que l’aire d’attache se trouve dans un environnement sécurisé, calme, éclairé par la lumière du jour et surtout bien à l’abri des courants d’air. Enfin allumez la tondeuse à distance du cheval. S’il a peur, ne l’éteignez pas ; laissez le s’y habituer.
Commencez par les jambes
Débutez la tonte, en sens inverse de la pousse du poil cette fois, par la découpe des finitions : ce sont les endroits les plus délicats à réaliser, il est donc préférable de les faire tant que le cheval ne montre pas de signes d’agacement. N’hésitez pas à dessiner les limites de la tonte au crayon à maquillage pour éviter les déconvenues (tonte inégale, zig-zag, etc.)
Commencez par le haut du postérieur, à la limite du muscle. Puis continuez par la découpe de la queue, en formant un triangle dans sa continuité. Si vous sentez votre cheval énervé, n’hésitez pas à changer votre position. Pensez également à déplacer votre cheval, au lieu de tourner autour de lui. Lorsque vous arrivez au grasset, servez-vous de votre main-libre pour tendre la peau, qui est fine à cet endroit, afin de ne pas le blesser. Pour le passage de sangle et le coude, zones également sensibles, dégagez le membre vers l’avant.
L’encolure et la tête
Faites une tentative au niveau de la tête. Si votre cheval se montre réticent, n’insistez pas, ne rentrez pas en conflit : tondez l’encolure, rapprochez vous progressivement des oreilles et profitez-en pour faire le passage de têtière. Ne passez jamais la tondeuse sous le licol : déplacez celui-ci pour tondre la tête. Si vous décidez d’enlever le licol et de l’attacher à l’encolure, servez-vous de votre bras libre pour maintenir le cheval. Ayez des gestes francs et précis.
N’oubliez de donner un petit coup de brosse pour ôter les poils au fur et à mesure et à huiler régulièrement votre tondeuse. Ne vous accroupissez jamais devant votre cheval pour tondre le dessous de l’encolure et le poitrail. Au contraire, restez sur le côté et gardez le contact avec lui avec votre bras disponible, comme vous le ferez pour tondre le ventre.
Terminez par le dos
Pour que le cheval n’attrape pas froid durant l’opération, il est préférable de terminer par le dos. Une fois la découpe et les finitions achevées, faites la croupe, les flancs et enfin le dos, toujours dans le sens inverse de la pousse du poil et avec de longs gestes déterminés. Le dernier coup de tondeuse passé, couvrez votre cheval immédiatement. Sa récompense suprême sera de retourner dans son box bien au chaud !
Il vous reste maintenant à choisir le type de tonte que vous allez effectuer : tonte de course ? Tonte de chasse ? ou tonte totale ? Partagez avec nous vos expériences !
Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos