Sec ou humide : Qu’est-ce que les matières sèches ?

Pour calculer une ration précisément, il est nécessaire de connaître la teneur en matière sèche de vos aliments (foin, grains, aliments industriels). De quoi s’agit-il ? Quel est son intérêt pour le cheval ? Réponse dans cet article.

Les matières sèches sont ce qui reste d’un aliment quand il est débarrassé de l’eau qu’il contient. Une carotte contient 125g de matières sèches au kilo, et 97.5% d’eau. Le foin, lui, qui ne contient que 10% d’eau, donne 870 g de matière sèche au kilo.

Quand les matières sèches de la ration sont trop abondantes, la digestibilité est moindre. Il y a aussi le risque de coliques dites « de stases ». Mais les matières sèches doivent être suffisantes pour stimuler la vitesse du transit intestinal. C’est le cas de la cellulose, par exemple, dont la carence peut entraîner des gaz (risque de coliques gazeuses) et des toxines (risques de fourbure). La matière sèche est composée de matières minérales et de matières organiques.

Les matières minérales sont les minéraux (le calcium par exemple, ou le fer) et les vitamines. Les minéraux contribuent à l’entretien du squelette et au bon fonctionnement des muscles. On distingue les « macro-éléments », calcium, phosphore, sodium et les « oligoéléments », fer, cuivre, zinc, iode, sélénium, manganèse. Les vitamines (A, D et E surtout) jouent un rôle important dans le fonctionnement de l’organisme du cheval.

Les matières organiques sont les glucides, les protides et les lipides. Les glucides ou hydrates de carbone (sucre et amidon) donnent, comme les lipides, leur énergie (les calories) à l’organisme. On les trouve dans les céréales surtout. La cellulose est contenue dans l’écorce des grains, les tiges du foin et de la paille. Les protides fournissent les défenses de l’organisme. Elles sont aussi nécessaires à la fabrication des enzymes qui effectuent les réactions chimiques à l’intérieur de l’organisme. Le foin en contient beaucoup.

En liberté « surveillée », le cheval a à sa disposition l’herbe humide de son pré, l’abreuvoir, et le foin qu’on lui donne. Il alterne donc le « sec » et le « mouillé ». Cette alternance est reproduite dans les écuries entre les aliments concentrés, l’eau à disposition et le foin que l’on peut donner humidifié.

Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos