bandes de repos chevaux Les bandes, qu’elles soient de travail ou de repos, font parties de l’équipement traditionnel du cavalier. Pourtant, depuis plusieurs années, leur usage est mis en concurrence avec de nombreux modèles de guêtres, en général à scratch, qui présentent notamment l’avantage de la facilité de pose. Je me suis donc posée la question de l’avantage des bandes versus les nouveaux modèles de protection et de récupération.

Les bandes de repos ont plusieurs intérêts. En premier lieu, on les utilise pour soulager les jambes des chevaux grâce à un effet de pression qui limite l’apparition d’œdème ou de retour veineux après l’effort. Cet effet de contention est le plus connu, mais les bandes permettent aussi d’apporter de la chaleur aux membres, et peuvent aussi servir de support à l’application d’un produit de soin comme un onguent ou un liquide.

Mais les bandes de repos ont aussi l’avantage de protéger les membres quand le besoin s’en fait sentir, notamment en déplacement, dans le camion ou dans les boxes démontables.

Malgré leurs qualités, les bandes de repos ne sont pas sans risques : il faut veiller à ne pas créer de tour de bande, c’est-à-dire un garrot qui peut se faire sous la bande si la pression de celle-ci est mal répartie. Par ailleurs, les bandes de repos sont à utiliser quand le besoin s’en fait sentir et non pas de manière automatique. Les bandes agissent en soutien du système veineux du cheval et donc créent une forme de dépendance des membres aux bandes. Il faut les mettre en fonction des besoins des chevaux, et donc cela peut aussi bien être à quatre ans que jamais. L’idéal étant de ne pas en avoir besoin, même si dans le cadre des chevaux de sport de bon niveau, leur utilisation est souvent à envisager compte tenu de l’intensité du travail auquel ils sont soumis.

Pour limiter les risque de tour de bande, vous pouvez tester des produits intermédiaires comme les guêtres d'écurie . Ces produits se composent de cotons similaires à ceux utilisés avec les bandes, par-dessus lesquels on fixe une guêtre en néoprène fin, à l’aide de scratches. Avec ces guêtres d’écurie, la pose est d’une grande facilité même si leur action semble un peu moins puissante que celle des bandages classiques.

Au travail aussi, des bandes peuvent être utilisées. Là encore, l’apport de chaleur est bénéfique et les bandes apportent un grand soutien des articulations. C’est pour cela que les bandes de polo, en matière polaire, sont très utilisées en dressage où elles offrent un fort soutien aux boulets, dont les suspenseurs sont très sollicités par le rebond que demande cette discipline. Quand aux bandes en matière élastique, elles permettent de renforcer les tendons, après une lésion en particulier, car elles absorbent une partie des ondes de choc provoquées par les impacts des foulées ou des sauts. Il est important de préciser que les bandes de travail, en particulier élastiques, doivent être posées par des mains expertes et toujours à bon escient.

Dans les selleries, on a vu apparaître des nouveautés depuis quelques années, basées sur le froid, l’ajout d’aimants ou de céramique dans les bandes. Cependant, si l’intérêt de ces produits est possible, nous manquons encore de recul scientifique pour en être certain.



Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos