Coup de sang chez les chevaux

Protéines, acides aminés … ces mentions sont inscrites sur l’étiquette de l’aliment que vous distribuez à votre cheval mais vous ne savez pas réellement quel est leur intérêt pour votre cheval ?

Je réponds donc à vos questions sur cette molécule indispensable pour nos chevaux !


Quel est le rôle des protéines et comment sont-elles assimilées par le cheval ?

Les protéines jouent un rôle prépondérant dans l’organisme du cheval. Elles sont le constituant majeur des os, des muscles, des poils, de la peau, de la structure des cellules et elles interviennent dans de nombreux processus clés : transport de l’oxygène, système immunitaire, coagulation, digestion, etc.

Mais à la différence des graisses, elles ne peuvent pas être stockées dans l’organisme et sont en quelque sorte toujours en mouvement. Chacune d’entre elles est produite, utilisée, puis détruite.

Pour compenser ces pertes, le cheval doit recevoir dans sa ration une quantité estimée à environ 300 g de protéines par jour pour un poids adulte de 500 kg. Mais autant que la quantité, la composition des protéines ingérées a son importance, afin que les acides aminés indispensables soient présents dans la ration.

Comment les protéines sont-elles « utilisées » par le cheval ?

Une fois ingérées par le cheval, les protéines doivent être digérées, c’est-à-dire découpées en acides aminés et absorbées au niveau de l’intestin grêle.

Mais toutes ne sont pas forcément digestibles. Certaines, comme le tourteau de soja, doivent être cuites pour inhiber certains facteurs antinutritionnels.

Autre cas, si les repas sont trop volumineux et le transit trop raide, elles n’auront pas le temps d’être convenablement digérées. Il sera alors préférable de diminuer le volume des repas, en passant par exemple de deux à trois repas par jour.

Où trouver des protéines ?

Les protéines sont présentes dans tous les aliments, mais en proportions variables et avec des teneurs en acides aminés très différentes.

Les légumineuses, sous forme de fourrage (luzerne), de graines (graine de lin) ou de tourteau (tourteaux de soja) permettent de rehausser l’apport en protéines assez facilement. Elles sont particulièrement riches en lysine, un acide aminé indispensable, mais sont assez pauvres en acides aminés soufrés (méthionine, cystéine), également indispensables.

Les céréales contiennent beaucoup moins de protéines que les légumineuses, mais les acides aminés ne sont pas les mêmes. Elles sont riches en acides aminés soufrés, mais pauvres en lysine. Leur apport est donc à considérer comme complémentaire. Parmi les céréales, l’avoine est la plus riche en protéines, et la plus intéressante.

Dois-je supplémenter mon cheval en acides aminés ?

Pour raisonner les apports protéiniques chez les chevaux, un problème fondamental se pose : on ne connaît pas le besoin exact en chaque acide aminé chez cette espèce !

Ces besoins ont été étudiés et sont très bien connus pour de nombreux animaux, mais pas pour le cheval… On procède donc par comparaison et analogie avec les autres mammifères. Certains acides aminés ont un rôle majeur bien connu : par exemple, la corne et les poils sont constitués d’une protéine, la kératine, qui contient beaucoup d’acides aminés soufrés. Chez un cheval qui a des problèmes de corne, de peau ou de poils, on cherchera à ajouter un complément nutritionnel apportant des acides aminés.

Dans certains cas une supplémentation protéinique ponctuelle, sur quelques semaines, peut s’avérer très intéressante (par exemple après un stress, une maladie, une vaccination, un traitement antiparasitaire, etc.). Cependant, je vous conseille avant tout d’améliorer la qualité de la ration quotidienne, composée de fourrage, de concentrés et d’une pierre à sel.

Vous avez un doute sur le fait que les apports en protéines ou en acides aminés soient suffisants pour votre cheval ?

Contactez moi au 0 801 800 100 (numéro gratuit) et je fais le point avec vous sur votre ration.

Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos