Champignons, insectes, poussières sont autant de polluants dangereux pour le cheval, et pouvant être contenus dans la paille et le foin. Comment éviter ce risque ?

Qui sont les polluants ?

Le cheval a un plus grand besoin de respirer que n’importe quel autre herbivore car il dispose d’un grand volume respiratoire. La contrepartie est que l’animal, au niveau pulmonaire, est davantage sensible aux polluants du fourrage.

- Les champignons : ils se développent soit dans les foins récoltés encore humide à cœur, soit dans les bottes trop pressées ou mal stockées en étant sur des zones humides.
- Les acariens : les tiques peuvent persister dans le foin, suffisamment à l’abri pour ne jamais mourir de froid. Elles sont le vecteur de maladies, notamment la piroplasmose. Les acariens de bois, qui colonisent les infrastructures dans lesquelles le foin est entreposé et qui sont tout ou en partie construites en bois.
- La poussière : sa présence est caractéristique d’un foin soit mal récolté, car coupé trop ras de terre, soit attaqué par les champignons dont l’action le rend poussiéreux.
- Les polluants toxiques : on les trouve dans les foin enrubannés dont, par exemple, le film a été endommagé (déchiré, rendu poreux). Les toxines de la bactérie du botulisme ont des effets irréversibles et mortels.
- Foin trop riche : il peut déséquilibrer la flore intestinale et engendrer une digestion difficile, voire des coliques.

Les moyens de lutte

Pour un foin de qualité, on peut recourir :
- A un purificateur de foin à la vapeur d’eau.
- A l’intégration dans la ration d’apports de fourrages de type Dynavena Brick , lesquelles contiennent du foin de luzerne ; soit par l’apport de foins de remplacement, enrubannés et ensachés ou encore du foin de luzerne en cubes.

A noter que les enrubannés, étant récoltés jeunes (à floraison ou à épiaison), sont plus riches sur les plans protéiques et énergétiques (sucres par fermentation). C’est pourquoi ils sont à donner en petites quantités (durée de péremption : 4 jours maxi), et à utiliser rapidement après l’ouverture car, au contact de l’air, une fermentation néfaste peut se déclencher.

Les règles de stockage

Pour éviter tout problème, y compris à l’égard d’une récolte qualitative, il convient de porter une attention particulière au stockage du fourrage.
- Plus le temps de stockage est long, plus l’on court le risque que le foin devienne impropre à tout équidé, a fortiori sensible ou allergique. Rien ne sert de stocker de grands volumes.
- Le stockage du foin à l’extérieur sous une bâche est à proscrire.
- Le foin doit être placé sur des palettes afin de permettre une circulation de l’air.
- Stocker un foin à même la terre ou une dalle de béton est une erreur car ce sol va, en l’absence de vide sanitaire, subir les variations de température, d’humidité, et du coup faire moisir le foin.
- Le foin peut être stocké dans un grenier sur un plancher propre.

Vous avez peut-être d’autres astuces pour conserver votre foin dans de bonnes conditions... N’hésitez pas à les partager dans ce blog !


Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos