Vous le savez, le cheval est un animal sensible qui possède un appareil digestif complexe. Sans rentrer dans les détails de la digestion équine, j’ai relevé les choses importantes qu’il faut savoir pour assurer le bien-être de son cheval et qu’il valorise au mieux sa ration.

Le point de départ : la bouche

Les aliments sont écrasés essentiellement par les prémolaires et les molaires, à la faveur d’un mouvement de mastication circulatoire et latérale. La présence d’excroissances, de surdents, impacte la qualité de la mastication, donc la prédigestion des aliments qu’ils soient grains ou fourrage. C’est un problème finalement assez peu considéré et traité. Même effet pour le très vieux cheval ayant perdu ses incisives, il aura du mal à couper son herbe.

Il faut donc penser à faire venir régulièrement le dentiste !

Plus il y a mastication, plus il y a sécrétion de salive (un cheval adulte sécrète environ 50 litres de salive par jour). Celle-ci est indispensable pour humidifier les aliments secs. Elle va également tamponner (adoucir) l’acidité des sucs gastriques de l’estomac.

L’importance de l’estomac

L’estomac d’un cheval de 500 kg a une capacité de 12 à 16 litres. Le volume de la salive et des sucs gastriques sécrété représente deux fois celui de l’aliment ingéré, dès lors sa ration ne doit pas excéder 4 litres.

C’est pourquoi, il est important d’étudier le volume physiologique des rations et de fractionner les repas. Si le volume de la ration est trop important, l’estomac est obligé de se vidanger trop vite , donc une partie des aliments partent dans le tube digestif mal attaqués (par les sucs), donc sont mal digérés. Autre effets mécanique, cela peut engendrer une colique d’estomac par sa dilatation ou sa surcharge.

Autre facteur à prendre en compte : le cheval ne sait pas vomir. En effet, le cardia, une fois refermé, n’est pas en mesure, comme chez l’homme, de régurgiter le bol alimentaire.

A partir de l’estomac, le bol alimentaire va parcourir environ 40 mètres de viscères.

L’importance de l’estomac

Une trop forte quantité d’amidons (sucres difficiles à digérer) dans l’alimentation empêche l’intestin grêle de remplir correctement sa fonction. Une partie de ces sucres longs vont arriver dans le caecum (début du gros intestin) et surcharger la digestion par fermentation, créant alors un déséquilibre néfaste puisque vecteur de colique par ballonnement.

Gare aux rations comportant trop d’avoine, d’orge et surtout de maïs ...

Enfin, si les crottins sont mous et non formés, on peut présumer qu’ils révèlent un dysfonctionnement du gros intestin.


Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos