polluants de fourrageLe fourrage peut abriter champignons, insectes, poussières qui sont autant de polluants dangereux pour le cheval.

Plus le temps de stockage est long, plus l’on court le risque que le foin devienne poussiéreux, donc défavorable à des équidés sensibles ou allergiques. Des chevaux sains ingérant du foin contenant quelques allergènes n’en seront peut-être pas incommodés. En revanche si la concentration d’acariens est élevée et surtout fréquente, la sensibilisation va devenir importante et une partie de vos chevaux risque de développer de l’allergie, laquelle est contractée à vie car il est difficile de désensibiliser un cheval.

 

Les principaux polluants

Les champignons se développent dans les foins récoltés insuffisamment secs à cœur, dans des bottes ou balles rondes trop pressées.
Les tiques peuvent persister dans le foin. Ces parasites vont, ensuite, fragiliser l’animal en créant des anémies. Ayant la capacité de se mettre en mode de vie ralenti sauf s’il fait très froid, ils sont porteurs de maladie comme la piroplasmose. Les acariens de bois colonisent les structures conçues tout en partie en bois, dans lesquelles le foin est entreposé.
La présence de poussière est caractéristique soit d’un foin mal récolté, provenant d’une parcelle coupée trop rase, soit d’un foin attaqué par des champignons qui, par l’action de ces derniers, devient poussiéreux et il le sera d’autant plus que sa période de stockage sera longue (exemple : foin de deux ans d’âge).
Les toxines de la bactérie du botulisme (clostriduim botulinum) que l’on trouve dans des foins enrubannés dont, par exemple, le film a été endommagé, ou, plus insidieux, simplement rendu poreux à l’oxygène suite à une trop longue exposition aux UV. Cette bactérie a des effets irréversibles et mortels.
Enfin, le foin trop riche peut déséquilibrer la flore intestinale et engendrer une digestion difficile, voire des coliques. C’est le cas d’un foin ayant un temps de séchage trop court ou de foin enrubanné trop azoté non spécifique chevaux.


Le stockage

Un lieu de stockage a priori idéal, parce que bien ventilé et donc propice au séchage peut, selon les conditions climatiques, présenter, a posteriori, des inconvénients. Stocker un foin à même la terre ou une dalle de béton est une erreur car le sol va, en l’absence de vide sanitaire, subir des variations de température, l’écoulement d’eau de pluie, etc. Résultat, le foin est moisi au contact du sol. Il est donc conseillé de placer le foin sur des palettes (ou sur un sol isolé) afin de permettre une circulation de l’air. Utilisez si possible des palettes en chênes, plus difficile à attaquer par les acariens. En revanche, dans un grenier à foin, le foin peut être stocké à même un plancher propre.
A proscrire : le stockage du foin à l’extérieur sous une bâche. L’action conjuguée de l’humidité qui remonte de la terre et de la chaleur accentuée par la couleur souvent sombre de la bâche fait moisir le foin.


Les solutions

Pour améliorer un foin de qualité moyenne on peut recourir :

- A un purificateur de foin à la vapeur d’eau existant sous forme de valise ou de cuve.
- Le remplacer par des apports de fourrages de type Dynavena Brick (BRICK DYNAVENA), ou des foins de remplacements, enrubannés spécifiques pour chevaux et ensachés en petites quantités de type HORSEHAGE.

Ces solutions possèdent de nombreux avantages mais également des inconvénients. Les Dynavena Brick contiennent un peu de foin de luzerne, riches en protéines, ce qui est bien pour des chevaux en croissance ou vieux mais, en revanche, riche pour des sujets à l’entretien auxquels il faudra le donner de façon raisonnée, car il est, en outre, compacté. Les enrubannés sont riches en protéines, car récoltés jeunes (à floraison ou à épiaison), mais également en sucres, du fait de la fermentation. A donner en petites quantités, ce qui occupera moins l’équidé pour un apport protéique et énergétique plus important.


Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos